Le premier long-métrage en breton
Sous-titré en français
 

Synopsis

Après cinq ans d'absence, Gwenn est de retour à Lann Vraz, une presqu'île sauvage de la côte bretonne. La jeune femme est revenue dans l'espoir secret de retrouver Mark, son amour de jeunesse. Mais celui-ci dirige aujourd'hui la réserve naturelle de la pointe et un conflit l'oppose à la famille de Gwenn, ostréiculteurs depuis des générations…

Diverradenn

Distro eo Gwenn da Lann Vraz, ul ledenez gouez eus aodoù Breizh. Deuet eo en-dro gant ar soñj kuzh adkavout Mark, karantez he yaouankiz. Met e penn mirva naturel ar vro emañ bremañ Mark, ha bec’h ‘zo savet etrezañ ha familh Gwenn, saverien istr a rumm da rumm…
 
Synopsis : Après cinq ans d'absence, Gwenn est de retour à Lann Vraz, une presqu'île sauvage de la côte bretonne. La jeune femme est revenue dans l'espoir secret de retrouver Mark, son amour de jeunesse. Mais celui-ci dirige aujourd'hui la réserve naturelle de la pointe et un conflit l'oppose à la famille de Gwenn, ostréiculteurs depuis des générations…

Interview de la réalisatrice Soazig Daniellou

Que signifie le titre du film : Lann Vraz ?

Lann Vraz est un nom de lieu que l’on rencontre assez fréquemment en Bretagne. On pourrait le traduire par « La grande lande » même si le terme de « lann » peut aussi avoir dans la toponymie bretonne une connotation sacrée et désigner un ancien ermitage. Ici il s’agit du nom d’une presqu’île sauvage à l’embouchure d’un aber où viennent nicher chaque année des oiseaux de mer assez rares, des sternes de Dougall. La toile de fond du film est un conflit entre des écologistes qui défendent cet espace naturel et des ostréiculteurs qui travaillent sur l’estran. Nous avons tourné principalement dans les paysages magnifiques et peu connus de la rade de Brest entre Plougastel et Logonna-Daoulas, et à la pointe de Primel dans la baie de Morlaix, particulièrement à l’île aux dames, un refuge pour les sternes.

Mais Lann Vraz est d’abord une histoire d’amour ?

Oui, c’est une sorte de Roméo et Juliette moderne, le récit classique de deux amoureux appartenant à des camps opposés. Gwenn une jeune femme de trente ans revient à Lann Vraz, le pays de sa jeunesse qu’elle a quitté cinq ans plus tôt pour l’Argentine. C’est son jeune frère Fañchig, qui l’a convaincue de venir fêter en Bretagne les soixante ans de leur mère, Corentine. Mais Gwenn est aussi revenue dans l’espoir secret de retrouver un amour de jeunesse, Mark. Or Mark vit aujourd’hui en couple avec une autre femme, Aurélie et est très attaché à Tom, l’enfant de sa compagne. Surtout, en tant que naturaliste, il est en charge d’un programme de protection des sternes. Cette mission le met en conflit direct avec la famille de Gwenn, des ostréiculteurs qui pour faire face à la mortalité des jeunes huîtres souhaitent étendre leur parcs à l’embouchure de l’aber, risquant ainsi de mettre en péril la reproduction des oiseaux

Gwenn est donc le personnage principal ?

Il y a de nombreux personnages de générations différentes allant de l’enfance à l’âge mûr, mais c’est le retour de Gwenn et son désir de retrouver Mark qui enclenche le récit. Petit à petit, par un enchainement de circonstances la jeune femme qu’interprète Aziliz Bourgès est amenée à participer à l’activité ostréicole familiale et s’y intéresse de plus en plus. L’aspiration qu’elle va se découvrir de reprendre l’entreprise familiale que sa mère Corentine préférerait transmettre à son plus jeune fils Fañchig, va prendre le pas sur le désir amoureux qui était jusque-là le moteur principal de ses actions. Pendant ce temps le personnage de Mark que joue Erwan Cloarec, est totalement repris par la passion amoureuse. Cela m’intéressait de montrer le sentiment amoureux passer d’un personnage à l’autre au fil du récit. Gwenn quand elle était en Argentine a idéalisé son amour pour Mark. Mais quand elle revient d’autres problèmes vont l’accaparer et c’est finalement Mark dont la vie va être totalement chamboulée.

Dans le film deux familles s’opposent : le clan des ostréiculteurs et la famille nucléaire que forment Mark, sa compagne Aurélie et Tom, le fils de celle-ci ?

Oui personnellement j’aime beaucoup les films de famille au cinéma, celle de certains cinéastes asiatiques par exemple : Ozu, Edward Yang ou plus près de nous Kore-Eda ou Anthony Chen, des réalisateurs qui savent très bien montrer l’ambivalence des sentiments dans des situations de la vie quotidienne qui apparaissent un peu exotiques pour le spectateur européen mais où chacun pourtant peut se retrouver. Plus modestement avec Aziliz Bourgès, ma co-scénariste nous avons essayé de travailler ce registre du quotidien, de l’intime. Et j’étais heureuse que des spectateurs au sortir des premières projections nous disent avoir été touchés par la douceur du film et émus par des personnages qui leur semblaient faire de leur mieux pour éviter de faire mal à leurs proches, même si ce n’était pas toujours simple. Finalement c’est vrai, nous n’avons pas suivi le vieil adage suivant lequel plus réussi le méchant, meilleure l’histoire. A Lann Vraz chacun a ses raisons et les gens sont plutôt sympathiques ! Je crois aussi que l’impression de douceur que peut donner le film doit beaucoup au travail d’Emmanuel Roy, le chef opérateur. Il nous a permis de créer un espace crédible - celui d’une petite communauté qui vit des activités maritimes et travaille au rythme des marées - mais sans jamais tomber dans un réalisme par trop documentaire. L’image donne plutôt au récit une apparence un peu mystérieuse qui crée un climat particulier.

Le film est la première fiction longue en breton. Pourquoi avoir choisi pour cela une histoire d’amour ?

Une langue pour celui qui la parle c’est d’abord des sentiments vécus au quotidien et pourquoi pas des sentiments amoureux. J’ai toujours eu envie de voir au cinéma des films qui montreraient la Bretagne d’aujourd’hui, nos paysages, notre façon de vivre, tout en plongeant le spectateur dans des situations humaines universelles. Que l’histoire d’amour du film se déroule en breton permettra peut-être aux spectateurs qui ne parlent pas la langue de ressentir ce que c’est de la parler aujourd’hui dans la vie quotidienne. Par souci de réalisme nous avons aussi choisi d’utiliser le français à certains moments. Lann Vraz n’est pas un monde irréel. Les personnages principaux sont bilingues et emploient leurs deux langues suivant les interlocuteurs et les situations. Dans la vie comme dans le film, un gendarme ne parle pas breton dans l’exercice de ses fonctions. Par contre à la mairie, la mère de Gwenn qui est adjointe au maire de la commune utilise le breton avec sa secrétaire, comme cela peut se passer dans la vie réelle à la mairie d’Hanvec où nous avons tourné.

Le tournage s’est d’ailleurs effectué entièrement avec une équipe de techniciens brittophones ?

Oui et lorsque nous tournions en extérieur notre équipe qui travaillait toujours en breton ne passait pas inaperçue et souvent des bretonnants venaient nous parler pendant que nous mettions en place la scène à tourner. Lann Vraz a été totalement créé en breton de l’écriture à la post-production. La première trame du scénario a été élaborée lors de résidences d’écriture animées en breton par un scénariste irlandais, Tadhg Mac Dhonnagaìn. Et à chaque étape de la réalisation les collaborateurs du film, co-scénaristes et comédiens ont pu très naturellement investir dans le film des sentiments qu’ils avaient eux-mêmes vécus en breton. C’est un processus naturel. Je dis souvent que l’intérêt de travailler en breton sur un film en breton que ce soit une fiction ou un documentaire est que les problèmes liés à la langue passent au second plan et qu’on peut se consacrer pleinement à faire le meilleur film possible !

Lann Vraz est votre premier film de fiction. Est-ce ce une expérience différente de la réalisation de documentaires ?

Faire un film, que ce soit un documentaire ou une fiction, c’est toujours raconter une histoire, faire vivre des personnages. Pour le documentaire cela se passe beaucoup au montage alors que pour la fiction l’étape du scénario et du tournage est primordiale. J’ai beaucoup aimé le travail avec les comédiens. Pour la plupart d’entre eux qui venaient du théâtre et du doublage, Lann Vraz était aussi une expérience nouvelle et je crois qu’ils ont prouvé qu’on peut faire du cinéma en breton aujourd’hui avec des acteurs de talent. Par ailleurs la question centrale abordée dans le film - comment concilier la préservation de la nature dans toute sa diversité et les activités nécessaires de l’homme ? – est je crois tout à fait d’actualité en Bretagne. Beaucoup partagent aujourd’hui la préoccupation que porte le personnage de Gwenn. Face au cynisme de son oncle l’entrepreneur et aux simplifications parfois abusives des écologistes, elle essaie de trouver une voie médiane, prend en compte les arguments des deux camps et cherche des solutions pragmatiques.

Avec Aziliz Bourgès, Erwan Cloarec, Marion Gwenn, Gaël Lechoisne, Nicole ar Vourc’h, Bob Simon, Klet Beyer, André Morvan, Anna Vassal, Kaou Langoët, Tony Foricheur, Marie Kermarec, Yann-Edern Jourdan, Goulwena an Henaff et Yann-Herle Gourves.
Scénario Soazig Daniellou et Aziliz Bourgès
Image Emmanuel Roy
Assistant image Avel Corre
Son Julien Abgrall
Assistant son Jean Mari Ollivier
Décoration Maïna Loaec
Habillage – maquillage Loeiza Beauvir
Assistantes réalisation Mael Kernalegenn, Mai Lincoln
Scripte Yann-Edern Jourdan
Régie Cécile Jacque, Anjela Loaec
Montage Claude Le Gloux
Mixage Thierry Compain
Etalonnage Didier Gohel
Musique Fred Boudineau, Loeiza Beauvir et Yann Le Corre
Production Anna Lincoln

Une coproduction Kalanna, France Télévisions, Tébéo, TVR, Ty télé, avec le soutien de la Région Bretagne, du Département du Finistère et du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée - 2013
 

Le film part en tournée !

Cet automne, aux quatre coins de la Bretagne, vous pourrez visionner Lann Vraz sur grand écran !
Chaque projection est accompagnée par la réalisatrice Soazig Daniellou ou par Aziliz Bourgès, actrice principale et co-scénariste du film.
Une tournée organisée par Kalanna Production et Daoulagad Breizh, avec le soutien de la Mission Bretagne de Cinéphare.

Mardi
19
Novembre
2013
20h30
Cinéma
le celtic
Baud
Mercredi
20
Novembre
2013
18h00
Cinéma
L'Eckmühl
PENMARC'H
Mercredi
20
Novembre
2013
20h15
Cinéma
Arthus
Huelgoat
Vendredi
29
Novembre
2013
20h00
Cinéma
Les Studios
BREST
Jeudi
5
Décembre
2013
20h30
Cinéma
Le Dauphin
Plougonvelin
Jeudi
5
Décembre
2013
20h00
Ciné
Roch
Guéméné-sur-Scorff
Dimanche
15
Décembre
2013
20h45
Cinéma
Majestic
St-Pol de léon
 
La bande annonce
format dcp
Le dossier de Presse
format pdf
L'affiche à
imprimer
format pdf
Le dossier Photos
format jpeg
 
 

Le DVD est désormais disponible à la vente !

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Anna Lincoln
Kalanna Production
Kergoff
29880 Plouguerneau

Plus d'informations au 06 38 82 76 35 ou http://kalanna.com/fr/contact
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Contact : kalanna Production / Anna Lincoln / 06 38 82 76 35